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La majesté de Sainte Foy : Une solennité Hiératique

Publié le par Stéphanie Bertoncelli

Statue reliquaire de Sainte Foy, or et argent sur bois, hauteur 85 cm, datant entre 983 – 1013, conservée à L’Eglise de Conques.

L’iconographie d’or de Saint Foy, jeune martyr ayant vécu au IIIe siècle. Elle se convertit au christianisme et est mise à mort pour avoir refusé de faire des sacrifices aux dieux païens.

Ses reliques sont rapportées à Conques au IXe siècle, reliques les plus précieuse celles des os de son crâne. Installée et conservée dans le sanctuaire de l’église pour les pèlerins passant à Sainte- Foy- de Conques sur la route de Saint Jacques de Compostelle.

Une Sainte Foy en majesté, assise sur un trône d’or serti de pierres précieuses, portant couronne, les mains ouvertes en orante.

Elle fût en grande partie assemblée à la fin du Xe – XIe siècles, avec des ajouts et restaurations ultérieures.

Son noyau en bois est entièrement recouvert de feuilles d'or sur lesquelles sont serties des pierres précieuses et camées classiques offerts par les pèlerins.

On notera que sa tête est surdimensionnée vis à vis de son corps, ainsi que le remploi utilisé pour son visage datant du Bas-Empire.

Donc un conseil, si vous passez par Conques, très belle ville d’ailleurs, ne manquez sous aucuns prétextes cette petite beauté.

La majesté de Sainte Foy : Une solennité Hiératique
La majesté de Sainte Foy : Une solennité Hiératique

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Trésor du IXe siècle : un bijoux qui a beaucoup voyagé à travers les siècles.

Publié le par Stéphanie Bertoncelli

Le Cristal de Lothaire est un bijoux en quartz clair datant du milieu du IXe siècle, pourvu d’un disque circulaire en cuivre doré anciennement orné de pierres précieuses ajouté au XVe siècle autrefois attribué à Saint Eloi, le Saint patron des orfèvres. Conservé au British Museum sous le numéro d’inventaire 1855.1201.5.

Il mesure environ 10,5 cm de diamètre. Sa datation est en liaison avec l’inscription qu’il possède « Lotharius rex francorum iussit » (Lothaire roi franc ordonna), la probabilité de sa création à l’époque de Lothaire II vers le milieu du IXe siècle, ce qui en fait un exemple tardif de l’art carolingien. Cependant, il est attesté que Lothaire II se faisait nommé « empereur » et non « roi » comme inscrit, il est reste donc un doute.

Sa provenance est attestée de Lotharingie en Europe du Nord Ouest.

Un quartz clair gravé en creux possédant comme iconographie huit scènes de l’histoire de Suzanne et des Vieillards provenant du Livre de Daniel. La qualité d’exécution est représentative du style de Reims. En effet, on peut rapprocher ce style à celui des manuscrits tel que ceux du Psautier d’Utrecht.

L’iconographie très riche pour un si petit diamètre, complétée d’inscriptions latines, montre Suzanne d’abord accusée et condamnée pour adultère par les anciens, être finalement innocentée grâce à Daniel.

Cette pièce fait partie d’un petit nombre de pierres gravées carolingiennes cerclées de la même manière, mais celle-ci est différente par rapport aux autres.

Beaucoup de significations ont été avancées sur la fonction réelle de ce cristal, mais elles ne sont pas claires et font l’objet de controverses parmi les spécialistes.

Cependant, il est important de noter que l’on ne connaît rien de l’histoire de ce cristal avant le Xe siècle, ayant été l’objet d’échange à Reims, il est découvert plus tard sur la place de la Cathédrale après son incendie. Au XVIIIe siècle, on retrouve sa place en l’abbaye de Waulsort servant aux abbés à fixer leurs chapes pendant la messe. En 1793, les forces révolutionnaires le jettent dans la Meuse, c’est la probablement là qu’il est fissuré.

Récupéré dans le lit de la rivière plus tard, vendu a un collectionneur français pour 12 francs, il est revendu à un politicien britannique et fini par être acheté aux enchères par le British Museum en 1855.

(c) British Museum
(c) British Museum
(c) British Museum

(c) British Museum

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